

LE BEAU DU TUNNEL
PROJET DE COURT-MÉTRAGE FÉMININ(ISTE)
Un film sur l’amour maternel, aveugle et inconditionnel, celui qui résiste au vacarme, aux tâches invisibles et à l’usure du quotidien. Submergée par les cris et les maladresses de ses enfants, une mère traverse son soir comme une héroïne de film d’action, jusqu’au bout du tunnel : le silence, enfin.
Note d’intention
Une histoire banale et universelle
Dans cette histoire très simple, une mère quitte son travail
un peu plus tôt pour aller chercher les enfants à l’école — au prix d’un regard, d’une remarque : “Tu prends ton après-midi ?”
S’ensuit le marathon du soir : les devoirs, le bain, le repas… pendant que papa, lui, réussit à aller aux toilettes sans être dérangé.
Pourtant, cette organisation a un coût invisible : elle gagnera 20 % de salaire en moins que son conjoint, et verra sa carrière stagner,
pendant que la sienne, à lui, prend son envol.
Et comme si cela ne suffisait pas, le travail s’invite dans la sphère
familiale : en pleine bataille contre la montre, un appel de sa
collègue vient parsemer son parcours d’embuches, qu’elle
surmontera sans broncher : une correction urgente à faire pour une présentation du lendemain, 9h.
Tandis que son mari termine de coucher les enfants, elle s’installe
devant son ordinateur, le visage éclairé par l’écran, une oreille tendue pourtant sur le coucher des ses enfants.
Mum bashing vs Dad blessing
Les hommes d’aujourd’hui participent davantage aux tâches
domestiques et à l’éducation des enfants que leurs aînés — c’est
indéniable. Mais il est tout aussi vrai qu’ils sont félicités pour cela,
tandis que les femmes, elles, le font depuis toujours et continuent
souvent d’en faire plus, mieux, et avec plus de souci du détail, sans reconnaissance particulière.
Elles subissent encore le fameux double standard :
“Travaille comme si tu n’avais pas d’enfants,
élève tes enfants comme si tu n’avais pas de travail.”
L’amour maternel
Je souhaite réaliser un film sur l’amour maternel, cet amour aveugle et inconditionnel qui persiste malgré tout : les sacrifices,
l’épuisement, l’oubli de soi. Cet amour qui nous fait continuer, jour
après jour, à aimer nos enfants — surtout quand ils dorment.
Sublimer les gestes du quotidien
Je ne veux pas raconter une histoire extraordinaire, ni dénoncer des violences spectaculaires. Je veux parler de ces micro-violences banales, de ces petites frustrations quotidiennes que vivent toutes les femmes, souvent sans même y penser.
Mon personnage, une mère, rêve parfois de s’évader dans une
comédie musicale intérieure : elle s’imagine super-héroïne du linge sale, guerrière du dîner improvisé, combattant le mal avec une spatule ou un torchon.
Le film naviguera entre réalisme du quotidien et poésie du fantasme, pour révéler la beauté cachée dans l’ordinaire.
Le regard féminin
Je veux pour ce projet une équipe majoritairement féminine, afin
d’imposer un female gaze.
Renverser la perspective, faire appel à la sororité, pour sublimer le
quotidien — ce quotidien souvent invisible, banal, non reconnu, et
pourtant héroïque. Montrer la puissance discrète des femmes qui,
dans l’ombre, tiennent tout ensemble.
Sororité
Je ne cherche pas à juger ni à opposer. Le père n’est ni un macho, ni un homme totalement déconstruit. La mère ne se rebelle pas, elle ne crie pas.
C’est comme ça. Frustrant, mais c’est comme ça.
J’aimerais que les spectateurs ressentent une gêne subtile, comme celle qu’on éprouve face à un détail qui gratte, invisible.
Et que les spectatrices, elles, rient, râlent, se reconnaissent, qu’un sourire complice circule dans la salle.
Un de ces sourires qui disent :
“Toi-même, tu sais.”
Casting

Les enfants
Barnabé et Charlie
Nos besoins
Notre objectif
Réaliser un film pour le Nikon Film Festival 2026.
Le thème cette année : La Beauté.
Durée max : 2'20.
Date limite : 15 janvier 2026.
Dates de tournage souhaitée : fin novembre, début décembre.
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